PôLE-SuD est un centre de recherche universitaire, créé au sein du service « Changement Social et Développement » (CSD) de la faculté d'Économie, de Gestion et de Sciences Sociales (EGSS) devenue l'Institut des Sciences Humaines et Sociales (ISHS) - HEC-Ecole de Gestion de l'Université de Liège. PôLE-SuD mobilise différentes disciplines des sciences humaines et sociales. Il est principalement orienté vers l'étude des réalités urbaines des sociétés du Sud en développement. Il encourage une réflexion globale et interdisciplinaire sur les thèmes des rapports Nord-Sud et suscite des échanges entre enseignants, chercheurs et étudiants au sein des réseaux internationaux de recherche, d'enseignement et de coopération. Il vise ainsi à développer, en collaboration avec des chercheurs du Sud, des réseaux scientifiques actifs et durables. Par la mise en synergie des compétences de ses membres, PôLE-SuD constitue un foyer scientifique de référence. Il cherche à promouvoir l'expertise, la recherche appliquée et la recherche fondamentale orientées vers le changement social dans les sociétés du Sud.PôLE-SuD constitue en outre un forum de promotion des activités de coopération Nord-Sud de l'ISHS. Ces activités concernent la coordination des enseignements, projets de recherche et projets de coopération relatifs au Sud, la réalisation de mémoires et thèses, l'insertion dans des réseaux internationaux de recherche ou d'expertise ainsi que l'accueil de chercheurs étrangers.

Le Centre d'Anthropologie Culturelle de l'Université Libre de Bruxelles (ULB) est composé de cinq membres, professeurs ou chercheurs, ayant un contrat permanent à temps plein ; de dix membres, professeurs ou chercheurs, avec un contrat permanent à temps partiel ; de dix chercheurs et assistants d'enseignement à temps partiel ; de deux collaborateurs extérieurs exerçant leur activité principale pour des institutions académiques ou scientifiques extérieures et de sept chercheurs préparant une thèse de doctorat.
Les principaux domaines d'intérêt du Centre sont l'anthropologie religieuse et symbolique, la transmission culturelle, l'anthropologie du développement, l'anthropologie de l'environnement, l'anthropologie urbaine, l'anthropologie institutionnelle, la gestion et valorisation du patrimoine culturel, matériel et immatériel, l'anthropologie de la santé, l'anthropologie du genre, la construction interculturelle des mondes sociaux et l'Islam.
Plusieurs de ces thèmes sont développés en collaboration avec des centres de recherche extérieurs en Belgique et à l'étranger, notamment en France, en Afrique centrale et dans certains pays d'Amérique latine. Les aires géographiques qui attirent particulièrement l'attention des chercheurs du Centre d'Anthropologie Culturelle sont l'Afrique au sud du Sahara, et plus particulièrement l'Afrique centrale et occidentale, l'Amérique andine, l'Amazonie et les sociétés afro-américaines, la Belgique, la Chine, la Papouasie Nouvelle-Guinée et le Tibet.
Les chercheurs du Centre d'anthropologie culturelle jouent également un rôle central dans la publication de la revue Civilisations, dont les comités responsables et la politique ont été récemment renouvelés. La revue aborde des thèmes relevant en ordre principal de l'anthropologie et de manière connexe de la sociologie et de l'histoire, sous la forme de numéros thématiques qui comprennent également une section d'articles variés. La revue paraît semestriellement et se réfère à un comité de lecture pour chaque proposition d'article. Elle bénéficie d'une diffusion internationale, principalement sur la base d'abonnements et d'échanges.
Ces cinq dernières années, le Centre a été impliqué dans de nombreuses initiatives dans les domaines couverts par le programme Forêts Tropicales. Un programme portant sur la gestion participative environnementale en Afrique centrale (GEPAC) est actuellement engagé dans sa phase finale.

Le Centre d'Economie Sociale de l'Université de Liège, dirigé par le Professeur Jacques Defourny, est, en Belgique, le seul centre de recherche universitaire dont les activités sont entièrement consacrées à l'économie sociale, entendue comme un "troisième secteur" largement distinct des secteurs privé et public traditionnels. L'économie sociale rassemble les associations, les entreprises coopératives, les organisations mutualistes et les fondations ; ces différents types d'organisations ont en commun d'être essentiellement d'initiative privée et de ne pas avoir pour finalité première la recherche du profit.
Le Centre d'Economie Sociale compte une douzaine de chercheurs et collabore avec des équipes de recherche de nombreux autres pays. Le Centre assure ainsi la coordination du « EMES European Research Network », qui regroupe dix unités de recherche européennes liées à l'économie sociale.
Outre les approches conceptuelles de l'économie sociale et l'étude des organisations qui la composent dans le Nord, le Centre s'intéresse fortement aux contours et aux enjeux de l'économie sociale dans les pays en développement, ainsi qu'à l'étude de l'économie sociale comme axe de la coopération au développement. Parmi les études et les projets menés ces dernières années, on peut ainsi citer diverses initiatives qui attestent de l'intérêt porté à ces questions en général et aux questions liées à la micro-assurance santé en particulier :
* Recherche conceptuelle sur les différentes formes et approches de l'économie sociale au Sud, en collaboration avec le Hoger Instituut voor de Arbeid (KU Leuven)
* Rédaction du livre « L'économie sociale au Nord et au Sud »
* Collaboration au programme STEP (« Stratégies et Techniques contre l'Exclusion sociale et la Pauvreté ») mené par le Bureau International du Travail
* Dans le cadre de la Coopération Universitaire Institutionnelle, partenariat avec l'Université de Ouagadougou en vue de la création et de la gestion d'un « Observatoire de l'économie sociale au Burkina Faso »
* Projet Interuniversitaire Ciblé (PIC) en collaboration avec l'Ecole de Santé Publique (ULB), l'IRSP et l'ISPEC , intitulé « Appui au développement des systèmes de micro-assurance santé par le renforcement des capacités d'enseignement et de recherche en Afrique de l'Ouest »
Le Centre d'Economie Sociale a développé une expertise dans l'enseignement en matière de développement, à travers la coordination d'un « DES en Gestion du Développement » et l'organisation du volet « Economie sociale » du « DEA interuniversitaire en Développement ». Outre les différents cours de deuxième et de troisième cycles, le Centre d'Economie Sociale propose - ou peut proposer - un certain nombre de séminaires doctoraux relatifs aux fondements théoriques de l'économie sociale ainsi que différents séminaires en lien avec les projets Sud (GRAP, PIC,...) organisés en collaboration avec l'équipe du Professeur Marc Poncelet
Ces cinq dernières années, le Centre a accompagné de nombreux doctorants. Parmi les sujets de thèse rencontrés, certains ont trait à l'économie sociale dans le Sud et à la micro-assurance santé ; on peut notamment citer :
* Youssoufou Congo (Burkina Faso), « La performance économique et sociale des institutions de micro-finance - le cas des Caisses villageoises au Burkina Faso », thèse défendue en novembre 2003
* Ali Zakaria Moussa (Tchad), « Enjeux du développement local et de l'économie sociale au Tchad » (en cours)
* Karine Landry (Canada), thèse sur les mutuelles de santé au Bénin (en cours)
* François Faturimi (Burkina Faso), thèse sur la concurrence dans le secteur de la micro-finance au Burkina Faso (en cours)
* Benjamin Huybrechts (Belgique), thèse sur une analyse institutionnelle du commerce équitable (en cours)
* Issa Sarambe (Burkina Faso), thèse sur les déterminants d'adhésion dans les mutuelles de santé (en cours)
De plus, de nombreux mémoires d'étudiants encadrés par le Centre ont été consacrés à la micro-assurance santé.

Le Centre de Recherche Interdisciplinaire pour la Solidarité et l'Innovation Sociale (CERISIS) a été fondé en 1995, dans le Hainaut, par l'Université Catholique de Louvain (UCL). Ce centre est composé d'économistes, de sociologues et de psychologues, regroupés en trois équipes de recherche qui travaillent respectivement dans les domaines de l'économie sociale, de l'enseignement et de l'insertion sociale et professionnelle.
Les travaux du Cerisis intègrent quatre objectifs :
* développer les connaissances scientifiques au sein des trois domaines de recherche susmentionnés, en collaboration avec la communauté scientifique nationale et internationale ;
* articuler pertinence scientifique et pertinence sociale par des recherches centrées sur l'analyse des processus inégalitaires et des mécanismes de solidarité pouvant s'instituer entre les groupes sociaux, les institutions et les régions ;
* enrichir chacune des trois approches (économique, sociologique et psychologique) en développant progressivement l'interdisciplinarité ;
* associer concrètement à la démarche de recherche les acteurs socio-économiques et examiner avec ces partenaires comment favoriser les processus porteurs de solidarités renouvelées.
L'équipe « économie sociale » se penche sur l'analyse des logiques socio-économiques des organisations privées dont la finalité première n'est pas la recherche du profit (coopératives, mutualités, associations) et de leurs articulations avec les politiques publiques, le marché et la société civile. Face aux limites du marché et de l'Etat, il s'agit de s'interroger sur le rôle de ce "troisième secteur" dans des domaines d'activité variés tels que l'insertion socioprofessionnelle, les services sociaux ou encore l'entrepreunariat social.
Dans l'équipe « insertion », l'analyse porte sur les processus qui, d'une part, favorisent l'insertion sociale et professionnelle de personnes privées d'emploi et, d'autre part, facilitent le maintien en emploi de diverses catégories de travailleurs fragilisés, comme les jeunes peu qualifiés et les travailleurs âgés. L'angle d'analyse privilégié est donc résolument de nature sociale et prend comme axe central les concepts d'identité sociale, de stigmatisation et de discrimination.