PRESENTATION DES GRAP ET DU RESEAU GRAP-OSC  
     
 

Une nouvelle approche de l'appui aux politiques

Depuis le début de ses activités, un des objectifs de la Coopération Universitaire au Développement (CUD) consiste à soutenir la recherche universitaire en Belgique sur les questions de coopération et de développement. Tout en appuyant le développement de l'importante expertise des universités belges sur ces thématiques, la CUD vise aussi à soutenir les autorités fédérales dans l'élaboration de leurs stratégies de coopération. À l'issue d'un processus d'évaluation qui a associé la communauté universitaire et les représentants des autorités publiques, la CUD a profondément remanié son outil d'appui à la politique de coopération. Elle a abandonné le système traditionnel de « Recherches en Appui à la Politique » (RAP), qui visait à financer, pour une période limitée, des recherches ponctuelles sur des thèmes de coopération au développement, et elle a adopté une approche plus globale de soutien à la dynamique de recherche et au développement de l'expertise en matière de politique de coopération par la consolidation ou la formation de groupes de recherche interuniversitaires.

Vous avez dit « GRAP » ?

Les GRAP - Groupes de Recherche en Appui aux Politiques - sont des groupes de recherche interuniversitaires, établis pour une durée de quatre ans, qui travaillent sur des questions fondamentales pour la conception et la mise en œuvre de politiques de coopération.
Initiée à partir du programme Actions-Nord 2004, la mise en œuvre des GRAP constitue une innovation importante dans l'approche de la CUD en matière d'appui aux politiques.
La caractéristique fondamentale du nouvel outil que constituent les GRAP est la mise en commun - à travers la constitution de réseaux - des expertises, universitaires et autres, dans des thématiques prioritaires pour la politique belge de coopération.

La recherche de complémentarités...

Ces réseaux sont les porteurs d'une véritable dynamique de recherche et de développement de l'expertise. Leurs activités sont caractérisées par une diversité des outils utilisés pour le partage et la diffusion des connaissances (publications scientifiques, formations, séminaires, etc.).
L'ouverture du monde académique, via ces réseaux, à une collaboration et une interaction permanentes avec le monde politique et les autres acteurs de coopération, y compris les partenaires du Sud, représente un atout majeur. A terme, cette approche permettra une plus grande cohérence des activités et une concertation effective des différents intervenants.

... via une intégration des approches

Cette volonté d'interactions constantes entre le monde académique, d'une part, et les autorités politiques et les autres acteurs de coopération, d'autre part, s'est notamment traduite par l'intégration, au sein de chacun des Comités d'accompagnement des GRAP, chargés du suivi scientifique des projets, de membres d'autres organismes de coopération (universités flamandes, ONG, Coopération technique belge, etc.) et d'un représentant de la Direction Générale de la Coopération au Développement (DGCD) - ce dernier jouant le rôle d'un « point focal ».

Un nouveau partenariat avec la DGCD

Cette nouvelle orientation de l'outil d'appui aux politiques de la CUD se caractérise notamment par le fait qu'elle est le fruit d'une réflexion et d'une démarche concertée de la CUD et de la DGCD en vue de réaliser un objectif commun. Afin d'améliorer la synergie entre l'offre d'expertise académique et la demande d'appui émanant des décideurs politiques, tant la DGCD que la CUD ont modifié leur approche et leurs modalités de fonctionnement par rapport à l'outil que constituent les GRAP. La DGCD  prendra notamment une part plus active aux travaux des GRAP via la personne-ressource (point focal). Spécialisée dans la thématique traitée, cette dernière veillera à l'articulation des travaux du GRAP avec les attentes de la DGCD et assurera la diffusion des résultats au sein de la DGCD.

Trois équipes de recherche

Trois équipes de recherche ont été constituées ; chacune de ces équipes concentre ses travaux sur un thème particulier. Les trois GRAP créés sont les suivants :

GRAPAX : « Groupe de recherche en appui aux politiques de paix » (FUSL, ULB, UCL, FUNDP) - Coordination : A. Devillé (deville@fusl.ac.be) et O. Paye (paye@fusl.ac.be)

GRAP-OSC : « Organisations des sociétés civiles au Sud : développement, économie sociale et coopération » (ULG, UCL, ULB, UMH) - Coordination : M. Poncelet (Marc.Poncelet@ulg.ac.be)

GRAP-SWAP : « Modalités et instruments de coopération en appui aux politiques sectorielles. Le cas de la santé » (UCL, ULB, ULg) - Coordination : B. Dujardin (bruno.dujardin@ulb.ac.be)
 
     
 
PRESENTATION GRAP-OSC
 
     
 

Titre officiel de la recherche

Groupe de recherche en appui à la politique de coopération - Organisations de la société civile (GRAP-OSC).

Thème de la recherche

Les organisations de la société civile dans les secteurs de l'éducation et de l'assurance-mutuelle de santé et de la micro-finance en Afrique subsaharienne.

Durée : 4 ans (de juin 2004 à juin 2008).

Thématique

Partout en Afrique, au cours des quinze dernières années, dans la foulée de « transitions démocratiques » très inégalement abouties, les organisations de la société civile (OSC), soutenues de l'extérieur, mais souvent peu en lien avec les mouvements sociaux, se sont multipliées dans une mesure considérable, sous la forme d'organismes communautaires, d'O.N.G., de caisses d'épargne, d'associations de parents d'élèves (APE), de groupements divers, mais aussi d'agences d'origine publique ou d'impulsion étrangère devenues « autonomes » et d'organismes « mixtes ». Sous différentes modalités, ces OSC se trouvent associées, de manière très variable, à un grand nombre des interventions promues par les partenaires au développement et/ou les pouvoirs publics locaux. Ceux-ci, cependant, avouent volontiers par ailleurs les connaître très mal dans leurs particularités et ancrages sociaux. Aujourd'hui, les principaux bailleurs de fonds et partenaires du développement entendent soutenir une certaine clarification du champ en stimulant la création de normes d'accréditation, de dispositifs de représentation légitime, de formation des ressources humaines, de financement et de formation à la gestion de programmes. Au niveau local, la gouvernance globale - relayée par les accords divers, les partenaires au développement et les nouvelles conditionnalités (Objectifs du millénaire, lutte contre la corruption, gouvernance, etc. ) - induit dans une certaine mesure un renouvellement des logiques et acteurs sociaux et politiques, mais surtout une recomposition des enjeux autour des ressources politiques, financières et sociales mises en jeu par la montée et la visibilité de ces acteurs civils, qui revendiquent une certaine professionnalisation des pratiques de développement local et cherchent une légitimité aussi bien au niveau de la réalisation des plans et programmes que des processus politiques d'identification et de formulation.

Dans les champs d'étude qui nous concernent, en matière d'éducation comme en matière d'accès à la santé et au crédit, les OSC se présentent comme des organisations d'appui à des collectifs de base ou à des publics cibles, mais les rapports établis avec ces collectifs de base demeurent très variables et rarement objectivés. L'approche multidisciplinaire privilégiée par cette recherche GRAP consiste dès lors à porter un regard économique et socio-anthropologique sur ces secteurs clés de l'intervention des OSC. Plus précisément, les secteurs concernés sont ceux des expériences et institutions associant micro-finance et micro-assurance/mutuelle de santé, d'une part, et des expériences participatives dans le champ de l'éducation, d'autre part.

Sachant que les dimensions normatives de ces thématiques sont déjà très nourries et fort spécialisées, nous souhaitons privilégier une approche empirique et comparative des expériences existantes comme telles (en particulier en RDC et au Bénin). Le pari est ici d'instaurer un dialogue productif entre des postures d'experts en coopération et des postures de chercheurs (Nord et Sud). Notre démarche mobilise à la fois des clés d'évaluation courantes en matière de coopération (empowerment, gender, bonnes pratiques, etc.) et des clés plus théoriques, issues des littératures scientifiques. Nous espérons ainsi saisir ces organisations dans leurs contextes et dans leurs implications, au-delà de leurs seules performances managériales ou techniques en matière d'aide et de politiques publiques dites de développement.

Dans une première étape, sociologues et anthropologues ont privilégié le secteur éducatif, tandis que les économistes exploraient l'accès à la santé via les mutuelles et la micro-assurance santé ainsi que l'articulation entre les dynamique de micro-fiance et celles de micro-assurance santé. Désormais, les uns et les autres complètent les analyses sectorielles en croisant les regards. Enfin, il s'agira d'examiner ce que la notion de régulation publique permet de mettre à jour dans ces pratiques et ces arènes.

 
     
 
         
    Programme de travail et modalités de fonctionnement du GRAP-OSC  
         
 
     
   
     
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